La Dynamique des politiciens de la grande Province Orientale exige la prise en compte de la géopolitique dans les nominations des animateurs des Institutions de la République et appellent à l’intervention urgente du Chef de l’Etat

12 mai 2024 0 Par elitenew
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Alors que les Congolais attendent impatiemment la publication du Gouvernement Judith Suminwa et la mise en place du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale, les Députés Nationaux élus de la province de la Tshopo alertent sur une éventuelle mise à l’écart des ressortissants de certaines provinces.  Leur indignation a été rendue publique  à Kinshasa ce dimanche 12 Mai 2024 dans une déclaration des Députés Nationaux  élus de cette partie du pays.

Au regard de ses dimensions, la République Démocratique du Congo exige une gestion prudente pour ne pas léser certaines sensibilités. La Grande province Orientale était faiblement représentée au sein du Gouvernement Sama II.

 

Avec ses 63, la Grande Province Orientale mérite mieux dans la composition du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale comme dans le Gouvernement Judith Suminwa en attente, alertent les acteurs politiques de cette province. Selon certaines indiscrétions, les listes des éventuels « ministrables » et la configuration du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale sont déjà sur la table du Chef de l’Etat.  Certaines provinces seraient dont la grande Orientale seraient sacrifiées.  Dans le gouvernement sortant, certaines provinces étaient mieux servies que d’autres. C’est le cas de celles  Grand Kasaï qui comptait une dizaine de ministres. Le  Sud-Kivu avait 7 membres, le Nord-Kivu cinq. Forte de sa dimension, la grande Province Orientale  s’était contentée de deux postes ministériels. Les acteurs politiques de cette partie de la République craignent d’être de nouveau oubliés. Dans cette province, le président Felix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a été élu avec  plus de 80% des suffrages à l’issue des élections de décembre 2023. A l’issue de ses consultations tenues en avril, la première ministre avait demandé à chaque regroupement de lui déposer la liste de trois ministrables à raison de trois noms par poste. Des listes, certes, venant des officines politiques et d’autres listes des services spécialisés de la présidence de la République (ballon d’essai) qui circulent dans les réseaux sociaux, ne contiennent pas des noms des fils de la Tshopo. Ce qui présage une éventuelle exclusion. Soucieux de maintenir la cohésion nationale et de préserver la paix et la concorde sociale, les ressortissants de ce coin de la République appellent à l’implication personnelle du Chef de l’Etat. « C’est anormal de voir des gens s’arroger la part du lion du gâteau jusqu’à sacrifier certaines provinces, murmure un élu de la Tshopo.  « En fait, le Grand Kasai  est déjà suffisamment servi, l’ancien Bas-Congo ayant la déjà bénéficié de la Primature, et prochainement le Grand Kivu qui va gérer l’Assemblée nationale », commente un autre élu ayant requis l’anonymat.

Abimael Maliro