RDC/Emploi : L’inquiétude de plus de 3000 travailleurs s’accentue suite à l’annonce de la probable cessation de la production des cathodes de cuivre par CHEMAF
18 septembre 2025Le Chairman de CHEMAF annonce une probable cessation de la production des cathodes de cuivre d’ici le 30 novembre 2025. Une véritable inquiétude pour plus de 3000 travailleurs qui vont perdre leurs emplois. Le Gouvernement congolais appelé accélérer le processus de vente de cette société pour sauvegarder ces emplois. Cette annonce est contenue dans un message électronique que le chairman de CHEMAF a adressé à l’ensemble de l’équipe des travailleurs. Il s’agit d’ un véritable coup de tonnerre pour plus de 3 milles compatriotes congolais travaillant au sein de cette entreprise minière. Il y a plus d’une année, le patron de CHEMAF, société privée opérant dans le cuivre et le cobalt au Haut-Katanga et au Lualaba, avait lancé le processus de vente de son entreprise.
Curieusement, des blocages administratifs inédits se font constater dans ce processus de vente. Impatient d’attendre l’accélération et le déblocage de cette démarche par les autorités de Kinshasa, l’investisseur indien menace de suspendre toute production des cathodes de cuivre au 30 novembre 2025 s’il ne trouve aucun nouvel acheteur de ses parts. Cet ultimatum contenu dans un message électronique dont nous avons reçu copie, annonce implicitement le renvoi en chômage, de plus de 3000 travailleurs sans compter les emplois indirects.

Le message de monsieur Shiraz Virji intervient alors qu’une forte délégation syndicale de CHEMAF vient de passer une dizaine de jours à Kinshasa. La mission de cette délégation est de plaider, auprès des autorités compétentes, pour l’accélération du processus de vente de l’entreprise et la sauvegarde de plus de 3000 emplois. Ces délégués syndicaux ont été reçus en audience, le lundi 15 septembre 2025, par le Ministre des Mines, monsieur Luis WATUM KABAMBA à son Office de travail situé à l’immeuble du Gouvernement. Au cours de cette rencontre, les délégués syndicaux ont exprimé les vives inquiétudes des travailleurs face à la crise profonde que traverse la société minière CHEMAF. Cette crise risque de mettre plus de 3 000 personnes au chômage si le processus de vente des actions de l’entreprise n’est pas rapidement débloqué et accéléré par le Gouvernement congolais. Au sortir de cette audience, le permanent syndical, Juresse LOKOSHA, s’est réjoui de l’engagement pris par le patron des Mines, Luis WATUM KABAMBA pour sauvegarder ces multiples emplois menacés suite au blocage du processus de vente de la société CHEMAF.

Vingt-quatre heures seulement après cette audience, soit le mardi 16 septembre 2025, alors que la délégation poursuit encore ses démarches dans la capitale, un courrier électronique adressé à l’ensemble du personnel par le Chairman de CHEMAF, Monsieur Shiraz Virji, a accentué l’inquiétude des travailleurs. Dans ce courrier électronique dont une copie a été transmise aux autorités compétentes par la délégation syndicale, Monsieur Virji informe que si aucun accord n’est conclu avec un nouvel investisseur d’ici le 30 novembre 2025, Chemaf sera contrainte de cesser la production de cathodes de cuivre et les opérations associées. Ce message accentue le désespoir des agents. Toutefois, la délégation syndicale, en séjour à Kinshasa, rassure les travailleurs que leur cri d’alarme a déjà été entendu par les autorités compétentes, et qu’elle reste confiante quant à une suite favorable en vue de préserver les emplois, garantir la dignité des familles et sauvegarder la paix sociale.
Il sied de noter que les délégués syndicaux de CHEMAF SA ont déjà déposé le mémo contenant leur plaidoyer aux différentes autorités compétentes. Outre le Ministre des Mines, ces missionnaires avaient été reçus en audience par le Minsitre du Travail et de l’emploi, le deuxième vice-Président du Sénat, l’Inspecteur Général du Travail et le Président de l’Intersyndical du Congo. Partout où ils sont passés, ils ont plaidé pour l’accélération du traitement du dossier lié à la vente de cette entreprise en vue de sauvegarder ces milliers d’emplois.
Vianney Katembo


