Kasongo Mabwisha :«n’eût été l’IGF, le CSP n’a jamais dénoncé le mal qui sévit au jour le jour dans plusieurs  entreprises  du portefeuille»

Kasongo Mabwisha :«n’eût été l’IGF, le CSP n’a jamais dénoncé le mal qui sévit au jour le jour dans plusieurs  entreprises  du portefeuille»

24 décembre 2024 0 Par elitenew
Spread the love

Monsieur Méschack Kasongo s’est ainsi exprimé lors de sa brève intervention pendant les états généraux des entreprises du  portefeuille tenus à Kinshasa du 9 au 14 décembre 2024.  Ces assises, organisées sous le haut patronage du Chef de l’Etat,  ont servi de diagnostic sans faille, des problèmes qui sévissent au sein des entreprises publics. Il s’est agi d’une véritable agora dans laquelle tous les maux qui rongent le bon fonctionnement des entreprises publiques ont été passés au peigne fin. Des participants venus de tous bords, dont Mechack Kasongo se sont librement exprimés, en présence du patron du Portefeuille, des autres membres du Gouvernement, des experts, des scientifiques de haut niveau et des anonymes réunis pour la circonstance.

Prenant la parole, l’ancien président de l’Intersyndicale de la Gécamines n’a pas eu besoin de gants, pour dénoncer certains obstacles au bon fonctionnement et à la bonne gouvernance au sein des entreprises du Portefeuille de l’Etat congolais.  A l’instar de certains experts, Meshack Kasongo Mabwisha a dénoncé l’inaction du Conseil Supérieur du Portefeuille, CSP en sigle, qui, semble avoir abandonné ses missions régaliennes d’auditeur permanent des entreprises du Portefeuille. « Lorsqu’une société commerciale de l’Etat abandonne son objet social, et s’adonne à autre chose…. il y a plusieurs manières de détournements. Nous  à la base, nous sommes témoins de ce qui se fait. N’eût été l’IGF, le CSP n’a jamais dénoncé le mal qui sévit au jour le jour dans plusieurs  entreprises  du portefeuille.  Nous voulons savoir après ces états généraux  que peut-on dire de ce  CSP, du COPIREP. Comme le président de la République l’a dit, après ces états généraux, il  ne voudrait pas qu’on organise un autre forum sur la relance des entreprises », a souligné Meschack Kasongo Mabwisha. Il sied de préciser que certains participants ont recommandé la fusion du CSP et du COPIREC en une seule structure qu’ils ont dénommé Agence des participations de l’Etat, AGE, en sigle.  Une manière de contourner les lacunes observées dans ces deux services techniques. Telle est parmi les réformes institutionnelles phares issues de ces assises de haute portée économique et politique ayant réuni tous les acteurs impliqués dans la gestion des entreprises du portefeuille.

Meshack Kasongo Mabwisha, ancien président de l’Intersyndicale au sein de la Gécamines a salué la détermination du ministre Jean-Lucien Bussa qui a promis des sanctions sévères contre tous les  mandataires publics qui se trempent dans les antivaleurs tel que les disputes inutiles, les détournements des deniers publics, la transmission tardive du budget annuel et d’autres actes frisant la mauvaise gouvernance.

Satisfait de cet engagement, Meschack Kasongo a relevé à l’assistance que certains mandataires avaient, mais sans succès, tenté de corrompre le Ministre Jean-Lucien Bussa. « Le Ministre du Portefeuille avait été sujet d’une tentative de corruption de la part de certains mandataires. Le Ministre devrait normalement sanctionner ou traduire en justice ces mandataires publics qui ont tenté de le corrompre.  Nous sommes tous témoins et avons des preuves a-t-il dévoilé.  Il s’agit principalement des mandataires publics dont la gestion est chaotique et qui ont tendance à faire chavirer le bateau (entreprise) qu’ils dirigeant.

Partant de cette réalité, l’ancien No 1 de l’intersyndicale de la Gécamines a émis le vœu de voir les états généraux atteindre leur objectif principal. «Si vous avez organisé ces états généraux aujourd’hui, c’est pour que les entreprises du portefeuille puissent soutenir l’Etat congolais et contribuer au développement du pays », a indiqué Meschack Kasongo. Pour atteindre ce bu, il faut de très bons gestionnaires à la tête des entreprises du portefeuille de l’Etat. C’est dans cette logique que cadre chevronné au sein de la Gécamines soutient la recommandation interdisant la nomination des mandataires publics sur base de l’appartenance politique. Il soutient, comme la plupart des participants à ces assises, que  les mandataires publics sont plus prêts à répondre à leurs parrains politiques au mépris des exigences de leurs entreprises.

Meschack Kasongo est un homme dévoué, intègre aux qualités chrétiennes.  Avec son expérience de 38 ans au sein de la Gécamines, il est mieux situé pour donner des observations de nature à contribuer à l’essor des entreprises publiques.

Olivier Kadima